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La Suisse critique la condamnation du leader d’opposition malaisien Anwar Ibrahim

L’ambassade de Suisse à Kuala Lumpur fait valoir auprès de la Malaisie l’importance du principe de l’État de droit et celui du procès équitable
(BERN/KUALA LUMPUR, le 13 février 2015) La Suisse critique la Malaisie suite à la condamnation du leader d’opposition Anwar Ibrahim à une peine d’emprisonnement de cinq ans pour homosexualité. C’est ce qu’a confirmé le Département fédéral des affaires extérieures (DFAE) au Bruno Manser Fonds.
Conformément à une prise de position du DFAE, l’ambassade de Suisse à Kuala Lumpur a rappelé aux autorités malaisiennes l’importance que la Suisse accorde au respect du principe de l’État de droit et à celui du procès équitable. La Suisse compte aussi thématiser la condamnation du leader de l’opposition dans le cadre du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU ainsi que lors des prochaines négociations politiques bilatérales avec la Malaisie. La Suisse négocie en effet actuellement un accord de libre-échange avec l’État du sud-est asiatique dans le cadre d’un mandat de l’AELE.
Anwar Ibrahim a été condamné lundi par la plus haute instance de Malaisie à une peine d’emprisonnement de cinq ans en raison de rapport sexuels avec un de ses collaborateurs. Dans la majorité des États islamiques, l’homosexualité fait l’objet d’une répression pénale.
Les observateurs indépendants relèvent un grand nombre de vices de procédure dans le procès contre Anwar Ibrahim et y voient un complot politique. Ainsi, le procès n’a pas pu clarifier pourquoi le collaborateur en question d’Anwar, deux jours avant son présumé contact sexuel avec le leader de l’opposition, avait rencontré l’ancien vice-Premier ministre (aujourd’hui Premier ministre en poste) Najib Razak et le procureur général en procédure contre Anwar.
Le Bruno Manser Fonds salue la prise de position du DFAE et demande au Conseil fédéral de s’engager en faveur de la libération d’Anwar Ibrahim.
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